L’agence Standard & Poor’s, la « crème de la crème » mondiale en matière de notation qui avait dégradé la note du Portugal en ce jour fatidique de 2012, curieusement un vendredi 13, a enfin relevé la note hier, sortant la dette de la catégorie des investissements à risque.
Cette décision totalement inattendue devrait provoquer « une forte réaction des marchés lundi prochain ».
Autrement dit, c’est la première fois depuis des années que l’agence de notation canadienne DBRS n’est plus la seule parmi les « quatre grandes » à donner une vision plus stable de la situation portugaise.
Saluant la bonne nouvelle, Pedro Passos Coelho, leader de l’opposition, a affirmé que cette décision aurait dû être prise plus tôt.
Lui renvoyant la balle, le Premier Ministre António Costa a rétorqué « Si le pays avait changé de gouvernement plus tôt, la dette ne serait plus toxique depuis longtemps ».
António Saraiva, président de la confédération des entreprises portugaises a affirmé que cette décision de S&P allait booster la compétitivité du pays, « entamant un nouveau cycle de développement ».
Selon le quotidien Diário de Notícias, cette décision repose sur la « bonne performance économique et budgétaire » du pays.
D’après les estimations de S&P, la croissance économique moyenne passe de 1,5% à 2%, ajoute le DN alors que selon d’autres sources, l’agence s’attend à une croissance de 2,8% cette année puis à une hausse de 2,3% en 2018. Mais quelle que soit la prévision, les analystes « mettent en garde contre l’euphorie ». Comme toujours, le pays doit essentiellement poursuivre ses efforts en matière de consolidation budgétaire et l’endettement public grandissant doit diminuer.