Alter Ego

VLP#9_Pascale Fey

L’artiste contemporaine Pascale C. Fey projette son âme dans un monde imaginaire

Texte Cristina Alcock
Photos Joana Alcock

Il y a deux choses que Pascale Chaleyssin-Fey fait avant de donner vie à ses œuvres d’art: la première est de mettre de la musique, ou un livre audio, et la seconde est de peindre sa toile tout en noire avant d’y appliquer des couches de couleurs vives.

Lorsque nous avons découvert son studio – une salle lumineuse remplie de peintures et de canevas, chez elle à Vale d’El Rei – un matin ensoleillé, le son romantique de l’accordéon provenant de la radio évoquait un café bohème sur la riviera française.

Née à La Rochelle, en France, Pascale, graphiste de profession, s’est installée au Portugal avec sa famille il y a deux ans et demi. C’est un pays qu’elle a toujours aimé, ayant passé de nombreuses vacances ici en famille depuis l’âge de 8 ans. Les environs paisibles de Caramujeira offrent un cadre idéal pour cette artiste à la voix douce. Mais la nature n’est pas ce qui l’inspire: “La ville m’inspire. Les choses que je vois sur des sites web, ou même une publicité sur un bus. Je vois une image et je commence à la transformer dans mon esprit. Je ne peins pas la nature; je peins des gens, des situations …”

L’acrylique est son médium de choix et ses peintures oniriques se sont agrandies au fil des années, tout comme la quantité de couleurs qu’elle utilise dans son travail. “Au début, je n’utilisais que du gris, du noir et du rouge. Maintenant, je veux utiliser plus de couleurs, parce que je suis heureuse de vivre ici!”

Une sorte de thérapie pour l’artiste contemporaine, une des choses qu’elle n’a pas changée: Georges, le compagnon de Pascale – un mystérieux personnage qui apparaît dans plusieurs de ses peintures et s’est avéré être très recherché par les galeristes et amateurs d’art. Toujours aperçu de dos, avec un grand pardessus gris et un chapeau, Pascale explique: “Il est anonyme; je veux qu’il soit tout le monde. En même temps c’est moi, mon père, tout le monde. Il peut dire tout ce que je ne peux pas, il est le reflet de mon âme.”

L’”avatar” de l’artiste est peint marchant sous la pluie, à vélo, touchant les étoiles ou sur un passage piéton, explorant le monde, avec des éléments de couleur et de fantaisie ajoutés sous la forme d’un seul ballon ou une mer de parapluies, par exemple. La seule peinture montrant le visage de Georges est particulièrement spéciale pour Pascale, qui nous indique un tableau accroché au mur derrière nous. “C’est mon père. Je ne vendrai jamais celui-là.”

Alors que Georges est très demandé par les galeries, la peintre française a également développé d’autres séries populaires, y compris La Part des Anges, La Dérive des Continents, Jeux d’Ombre, Montée des Eaux, qui reproduit une série de bâtiments sur pilotis au-dessus de la montée des eaux, et l’introspective Quis suis-je?, qui s’est vendu en un seul jour.

Actuellement représentée par la prestigieuse galerie ArtCatto à Loulé et en exposition à Ferragudo dans la Ferragudo Art Gallery, Pascale a également exposé son travail à l’hôtel Tivoli de Carvoeiro, ainsi qu’au Couvent de São José et à Arte Algarve, tous deux à Lagoa, en plus de plusieurs expositions en France. Le travail de l’artiste peut également être acheté sous forme plus réduite: travaillant avec son fils Antoine, Pascale crée des plaques indiquant le nom de maisons, toujours dans son style excentrique et très attrayant.

www.cfeypascale.wix.com/fey

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