Dix-huit ans après, l’hôtel de luxe en bord de Douro est toujours indésirable

« Inadmissible et honteux. » C’est ainsi que, dans le journal Público ce lundi 16 avril, Mário Ferreira juge l’interminable bras-de-fer qui l’oppose à l’Etat. Le patron de la société Douro Azul, qui propose des excursions fluviales, a vu son projet d’hôtel de luxe à Mesão Frio une nouvelle fois rejeté.

La Commission de coordination et de développement régional du nord (CCDR-N) a retoqué l’étude d’impact sur l’environnement de ce projet (à cause de documents manquants et d’irrégularités formelles), estimant qu’il pourrait mettre en péril la classification au patrimoine mondial de l’Unesco de la zone, située en plein centre de la région nordiste.

Pourtant, ce même projet d’une valeur estimée à 30 millions d’euros, lancé… en 2000, avait été considéré quelques années plus tard d’« intérêt national » par le gouvernement socialiste de José Sócrates.

L’entrepreneur Mário Ferreira, pas découragé par ce nouveau revers, a déjà prévu de représenter aux autorités une nouvelle étude d’impact sur l’environnement, rapporte le Diário de Notícias. Afin que soit enfin lancée, sur les rives du fleuve, la construction jusque-là controversée de ce resort cinq étoiles, qui devrait comprendre 180 chambres.

Mais la CCDR-N soupçonne surtout l’entrepreneur de vouloir violer la Loi de l’eau et la loi qui détermine les critères de gestion des « zones adjacentes ». Car une grande partie de l’hôtel, selon son projet, devrait être construite dans le lit de crue du fleuve.

Mário Ferreira a encore la possibilité de démontrer le contraire, ou saisir la justice.

Crédit photo : Nmmacedo

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