Des centaines de pompiers combattent un incendie à Mogadouro (Bragança)

L’alerte rouge au feu reste en vigueur « pour les prochains jours ».

Alors que les pompiers ont été mis à rude épreuve tout au long du mois d’août, le dernier « incendie grave » a éclaté « soudainement et avec une grande violence » vers 12h45 cet après-midi.

En quelques heures, près de 200 pompiers, divers véhicules et sept avions et hélicoptères transportant de l’eau ont été mobilisés, l’intention étant d’essayer d’arrêter les flammes qui s’intensifiaient.

Pour l’instant, aucune habitation ni aucune entreprise ne semblent menacées : il s’agit simplement d’un nouvel incendie de forêt en rase campagne, succédant aux incendies apparus à une fréquence trop rapide dans les régions du centre et du nord, notamment ce mois-ci.

Le commandant de la Protection Civile, André Fernandes, a déclaré lors d’une conférence de presse (avant que l’incendie de Mogadouro n’éclate) : « malgré les prévisions de baisse des températures au cours des prochains jours, une alerte rouge spéciale sera maintenue. Nous maintenons l’indice maximum de risque d’incendie pour l’ensemble du Portugal continental ».

Fernandes a réitéré des supplications aux citoyens pour « adapter les comportements au risque d’incendie ».

« Hier (mercredi) était le cinquième jour du mois où le plus grand nombre d’incendies a été enregistré en août », a-t-il déclaré – soit un total de 80 incendies.

Jusqu’à présent, le 7 août a été le « pire jour du mois », avec 113 incendies enregistrés sur une période de 24 heures.

« Depuis minuit aujourd’hui (jeudi), nous avons enregistré 20 incendies, impliquant 389 pompiers avec l’appui de 100 véhicules.

« Nous surveillons 18 incendies et menons des actions de suivi dans tout le pays, les principaux d’hier (mercredi) à Nelas et Ourém se distinguant », a-t-il ajouté.

Selon Fernandes, 957 pompiers ont été impliqués dans ces deux incendies, avec le soutien de 308 moyens terrestres et aériens.

L’incendie à Urqueira, dans la municipalité d’Ourém, dans le district de Santarém, qui s’est déclaré hier en fin d’après-midi, a été déclaré « maîtrisé » à 05h06 ce matin.

L’incendie qui s’est déclaré hier à 12h24 dans la commune de Nelas, dans le district de Viseu, a été déclaré maîtrisé à 2h30.

Concernant ces deux incendies, le commandant Fernandes a déclaré qu’il y avait 16 personnes nécessitant une assistance médicale, toutes légèrement blessées, sans « inquiétude majeure ».

« À Nelas, quatre personnes ont été évacuées de leur domicile par mesure de précaution en raison de l’anxiété et ont passé la nuit dans une zone de soutien de la municipalité. Ils sont déjà rentrés chez eux. Et à Ourém, trois enfants et une personne à mobilité réduite ont également été évacués par mesure de précaution dans le village de Carvalhal de Baixo et sont désormais rentrés chez eux », a-t-il ajouté.

Le commandant national de l’ANEPC a également souligné qu’à 9 heures aujourd’hui, aucune route n’était fermée à cause d’incendies.

Le maire d’Ourém, Luís Albuquerque, a déclaré lors d’une conférence de presse que 60 % des incendies sont le résultat d’activités criminelles.

Ces dernières années, la municipalité d’Ourém, dans le district de Santarém, a été fréquemment touchée par les incendies ; hier n’a pas fait exception. Luís Albuquerque a déclaré que rien que cet été, la municipalité a connu « 60 incendies de forêt ».

« 60 % sont considérés comme intentionnels. Nous devons accroître notre surveillance de la forêt et consacrer davantage de ressources sur le terrain pour voir si nous pouvons identifier les criminels responsables de cela », a-t-il souligné.

Selon Albuquerque, un grand nombre de pompiers sont toujours sur le terrain pour assurer le dernier nettoyage post-incendie. Il a également prévenu qu’« il nous reste encore beaucoup de travail à faire ».

Face à la baisse des températures, le maire d’Ourém s’est montré prudent : « On verra ce qui se passera dans les prochains jours… ».

Et puis un autre incendie majeur s’est déclaré, qui, au moment où nous mettions sous presse, a provoqué une attaque aérienne de 9 avions, tandis que plus de 200 pompiers travaillaient au sol dans des températures étouffantes.

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