FESTIVAL VERÃO AZUL

LAGOS – 6 au 9 avril
LOULÉ – 13 au 16 avril

Le festival d’art contemporain de l’Algarve revient à Lagos et Loulé pour une 11e édition qui choisit le son comme thème principal.

Tânia Carvalho, Félicia Atkinson, Sh!t Theatre, Hetta,
Tami T qui fait ses débuts au Portugal, Nídia, Odete, entre autres.

Concerts, performances, fêtes, expositions, poésie, cinéma.

Le Festival Verão Azul atteint, en 2023, sa 11e édition, plus vigoureux que jamais dans son objectif de favoriser la décentralisation, la promotion et la création en art contemporain, dans ses diverses possibilités et intersections.

En avril, Lagos et Loulé accueilleront à nouveau un programme transdisciplinaire toujours inattendu, conçu par Ana Borralho & João Galante, assistés cette année conjointement par le performeur, chorégraphe et artiste visuel Daniel Matos. En tout, du 6 au 16 avril, il y a environ 22 propositions, dont certaines seront présentées dans les deux villes, y compris quatre concerts, cinq performances, quatre nuits de clubbing, quatre séances de cinéma, une exposition, un moment de danse, un slam de poésie, deux conversations et le lancement d’une publication.

Cette année, le point de départ est le son dans sa relation avec le corps et l’espace. Ces artistes agissent principalement dans le domaine des croisements disciplinaires et des nouveaux médias, proposant de briser les limites des réalités normatives, dans l’intimité de niches qui se révèlent de plus en plus globales, choisissant des œuvres qui fluctuent entre la performance, les arts visuels et les jeux vidéo, en passant par des concerts de « fusion pop-électronique, afro beat, post hardcore et métal », comme on peut le lire dans l’éditorial.

C’est dans cette dialectique que nous trouvons, avec un grand soulagement, « MadMud », une proposition unique qui nous fait plonger dans la sphère musicale et poétique de l’incontournable chorégraphe Tânia Carvalho. A travers la voix et le piano, c’est un spectacle en résonance directe avec son « Onironauta », de 2020.

Toujours dans la rencontre de la musique et de l’espace, on retrouve l’improvisation, l’immersion et l’abstraction de la multiple Félicia Atkinson. L’artiste et écrivaine française vient présenter « Image Langage », le dernier disque de 2022, dont la musique est décrite par Pitchfork comme « résistant au désir de continuité spatiale du cerveau, secouant ses attentes d’une perspective unifiée, juxtaposant des murmures, des chuchotements de bruits atmosphériques, et des instruments digitalisés qui flottent dans le champ auditif de manière obsédante ».

João Felgueira aka Joninator, quant à lui, arrive à Blue Summer en dirigeant « Screen-Inator », une performance d’interaction avec le public dans laquelle le rôle de l’écran en tant qu’objet omniprésent est exploré, occupant l’espace physique comme une extension du corps humain.

De Londres vient le spectacle primé, audacieux et très politique « Drink Rum With Expats » de Sh!t Theatre. Le duo anglais Rebecca Biscuit et Louise Mothersole célèbre leur dernière année en tant qu’Européennes avec une pièce anarchique et satirique sur la patrie et l’immigration, avec du rhum gratuit, du crowd surfing, des chants de marins et un chien.

Sur une note plus immersive, Carincur présente « Echos From a Liquid Memory – Prototype Version », un concert-performance spécialement adapté à chaque espace qui l’accueille et qui associe une composition musicale et visuelle poussée à l’extrême de ses possibilités grâce à un processus de manipulation numérique et d’intervention de l’eau.

L’exposition collective NO, FUTURE, NO CRY, organisée par Ana Borralho, João Galante et Daniel Matos, est l’espace où convergent les œuvres de cinq artistes qui développent un travail entre la sculpture et le numérique, en assumant la quatrième révolution industrielle comme un véhicule d’expression immédiate et poétique d’une humanité qui se cherche et se renouvelle à chaque seconde. Il s’agit de David O’Reilly, Weisstub, Rui Palma, Fernando Ribeiro et Static Drama.

« A Pussy Point of View », le spectacle-manifeste de la danseuse et chorégraphe Piny questionne l’hypersexualisation et l’obsession de la forme, en citant directement le Funk, le Dancehall, la Vogue et la Samba.

Parasita lance #8 of her « Korea », une publication semestrielle de nature expérimentale, critique et discursive sur les arts en général, basée sur une relation ombilicale avec la danse. Le directeur éditorial, João dos Santos Martins, participera à la séance et l’artiste et compositeur João Polido donnera une séance d’écoute et de conférence intitulée « Sombra de Vento ».

Comme d’habitude, le Blue Summer est aussi fait de fêtes. Le clubbing de fin de soirée est entre les mains de l’artiste multidisciplinaire Odete, des DJ Nídia et Xexa, et de la Suédoise Tami T, qui vit à Berlin et fait ses débuts au Portugal avec son mélange inédit d’EDM, d’indietronica et d’électro, où elle parle de genre, d’intimité et de souvenirs.

Les concerts de Hetta et VIL, deux projets musicaux qui s’inscrivent dans le spectre du nouveau post-hardcore national et du métal, promettent des expériences agitées et rugueuses qui ne laisseront personne indifférent.

Trois films font partie du programme, dont « HeadShot », d’Antonia Buresi et Lola Quivoron, enregistré pendant la performance « Gatilho da Felicidade », d’Ana Borralho & João Galante, ainsi que le documentaire acclamé « Sisters with Transistors », de Lisa Rovner, qui raconte l’histoire remarquable des femmes pionnières de la musique électronique.

Afin de maintenir le lien avec la communauté, le programme comprend également un slam de poésie dont l’appel ouvert invite les artistes/poètes/diseurs locaux à participer (formulaire), ainsi que trois activités intégrées au projet Erasmus+ : un atelier sur le thème des identités collectives animé par Fernanda Eugénio et Ana Dinger ; un groupe de critique animé par João dos Santos Martins, et une classe de maître donnée par Ana Borralho et João Galante, cette dernière avec un accès exclusif aux étudiants du programme.

L’été bleu se déroule du 6 au 9 avril à Lagos, au Centro Cultural de Lagos, au Clube Artístico Lacobrigense, au LAC – Laboratório de Actividades Criativas et à Espaço Jovem / Escola de Dança de Lagos.

Du 13 au 16 avril, à Loulé, le festival se déroulera au Cine-Teatro Louletano, au Bafo de Baco, à l’Alfaia, au 8100 Café et à l’Espaço SUL, SOL, SAL.

Produit par l’association culturelle casaBranca, Verão Azul est financé par la DG Artes, en coproduction avec la municipalité de Lagos et le Cine-Teatro Louletano – municipalité de Loulé. Le Teatro do Bairro Alto EGEAC CML soutient la présentation de Sh!t Theatre.

Plus d’informations sur www.festivalveraoazul.com

 

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