McCanns contre Portugal : la Cour européenne publie sa décision mardi

Le moment devrait tirer un trait sur 14 ans de litige

Les parents de la disparue Madeleine McCann doivent entendre mardi si la Cour européenne des droits de l’homme estime ou non qu’ils ont été lésés par le système judiciaire portugais.

Des sources médiatiques au Royaume-Uni ont déclaré que la décision concernait la bataille juridique du couple avec l’ancien coordinateur de la police PJ Gonçalo Amaral – l’auteur du livre « Maddie : A Verdade da Mentira », dans lequel il a expliqué sa théorie selon laquelle ils auraient pu être impliqués dans Madeleine’s disparition. Ce n’est pas tout à fait vrai. La décision concerne la « plainte du couple contre la justice portugaise » pour avoir absous M. Amaral, après des années de litige.

Donner avis de « arrêts et décisions à venir », le tribunal écrit : « La l’affaire concerne les déclarations de M. Goncalo Amaral » — un ancien inspecteur-détective — dans un livre, un documentaire adapté de ce livre et une interview dans un journal sur l’implication présumée des requérants dans la disparition de leur fille, Madeleine McCann, disparue le 3 mai 2007 dans le sud du Portugal.

« Invoquant les articles 6 et 2 (droit à un procès équitable, 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) et 10 (liberté d’expression) de la Convention, les requérants allèguent que ces déclarations ont porté atteinte à leur réputation, à leur réputation et à leur droit à la présomption d’innocence et se plaignent de n’avoir pu obtenir réparation devant les juridictions internes ».

« Ils aussi soutiennent que la motivation des décisions rendues par la Cour suprême les 31 janvier et 21 mars 2017, à l’issue de l’action en responsabilité intentée par eux, violé son droit à la présomption d’innocence ».

Quelle que soit la décision de la CEDH, cela n’affectera pas Gonçalo Amaral. La Cour suprême du Portugal a statué en 2017 que le livre qu’il a écrit relevait de son propre droit à la liberté d’expression. Mais la décision, si elle va à l’encontre des McCann, pourrait les affecter gravement, car ils seront alors tenus de payer des frais de justice qui ont pour l’essentiel été suspendus depuis le dépôt de la plainte auprès du tribunal de Strasbourg.

Le Daily Mail admet que si le couple « perd » (c’est-à-dire si le tribunal ne fait pas droit à leur plainte, présentée comme ‘McCann et Healy c. Portugal ») « Cela peut même les impliquer de puiser dans leur compte Madeleine Fund: Leaving No Stone Unturned, qui, selon les derniers comptes, a un solde de 931 500 £ ».

Si la CEDH se prononce cependant en faveur du couple, elle fixera ce qu’on appelle la « satisfaction équitable » – un montant monétaire dans lequel les McCann doivent être indemnisés par l’État portugais (et non par Gonçalo Amaral).

natasha.donn@portugalresident.com

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