Le ministre lance un appel à tous les refuges pour animaux : « demandez de l’aide car vous ne savez jamais ce qui se passera pendant les incendies de forêt »

À la suite de l’horreur des incendies de forêt dans l’est de l’Algarve la semaine dernière au cours de laquelle 14 animaux ont été brûlés vifs, le ministre de l’Environnement João Pedro Matos Fernandes a lancé un appel spécial.

Il souhaite que tous les refuges pour animaux « demandent de l’aide » et s’assurent qu’ils ne sont pas oubliés en cas d’urgence.

« L’appel s’adresse à toutes les entités, car personne ne sait ce qui se passera pendant les incendies de forêt », a-t-il déclaré à Lusa. « Tous ceux qui ont des animaux à leur charge – même ceux qui ne sont pas autorisés – dans un moment comme celui-ci, ils doivent demander l’aide de l’ICNF (l’institut forestier) et des conseils municipaux.

« Nous pouvons nous occuper de la licence par la suite. Mais pour l’instant, nous devons sauver ces vies ».

M. Matos Fernandes est entièrement derrière l’enquête qui a été ouverte pour essayer de comprendre comment les animaux ont été laissés mourir d’une mort aussi hideuse.

Qualifiant l’incident d’« inacceptable », il a souligné que son ministère avait déjà chargé les autorités locales de tout le pays de dresser une liste complète des abris dans leurs régions, afin que de telles catastrophes ne se produisent pas.

« Nous connaissons déjà beaucoup (de refuges), et de ce fait, l’année s’est déroulée sans grands problèmes en ce qui concerne les animaux », a-t-il déclaré. « Mais il y a beaucoup de situations dont nous n’avons pas connaissance, d’où notre engagement à mener une enquête rigoureuse avec l’aide des autorités locales ».

La mort des animaux du refuge de Santa Rita (Vila Real de Santo António) a déjà suscité toutes sortes de problèmes politiques : PAN (le parti Peoples Animals Nature) affirme que les autorités locales savaient qu’il existait et auraient dû faire plus ; le maire local dit le contraire.

L’essentiel est que les volontaires prétendent qu’ils n’ont pas été autorisés (par les autorités contrôlant la réponse des pompiers) à sauver les animaux à temps.

La vraie tragédie, c’est qu’il y a eu assez de temps pour atteindre les chiens et les relâcher.

Ils n’avaient pas besoin de mourir.

Alors que ce chapitre désespérément triste attend les résultats de l’enquête, les associations d’animaux SOS Algarve Animais et ARA – Animal Rescue Algarve – ont saisi l’occasion pour écrire une lettre ouverte à M. sont nécessaires lorsqu’il s’agit de la manière dont les autorités traitent les entités œuvrant pour améliorer la vie des animaux abandonnés et errants du Portugal.

Les deux entités affirment qu’une réunion pour « expliquer les difficultés immédiates de la région » pourrait contribuer à « une réduction drastique des tragédies », ainsi qu’à garantir que les propres plans de Matos Fernandes pour le bien-être animal soient poussés aussi loin qu’ils peuvent aller.

Plus tôt cet été, le ministre a annoncé une série de nouvelles mesures visant à améliorer le sort des animaux domestiques au Portugal. Les deux associations se sont décrites comme « extatiques » de les avoir entendues comme « la triste réalité est qu’il n’y a jamais eu un nombre suffisant de refuges pour animaux bien gérés dans ce pays ». Il n’y a jamais eu non plus de « programmes de stérilisation efficaces et immédiats » pour gagner la bataille contre un nombre croissant d’animaux indésirables.

« Il y a beaucoup de questions liées au bien-être animal que nous aimerions voir débattre », disent les deux organisations à financement privé, « mais nous pensons aussi que pour être efficace, tout doit être secondaire à un programme de stérilisations de masse ».


ARA et SOS Algarve Animais « espèrent une réponse » et la « possibilité de fixer la date d’une rencontre ».

Pour ceux qui ne le savent pas, ARA se targue d’être un modèle pour la gestion des refuges pour animaux partout dans le monde (Cliquez ici et ici). En revanche, SOS Algarve Animais a « craqué » en matière de stérilisations : cette année, il a déjà réussi à récolter des fonds pour stériliser 890 animaux (pour un coût de plus de 54 500 €) alors que selon les chiffres publiés par la mairie (Loulé) la commune n’a réussi à stériliser que 192 animaux pendant toute l’année 2020.

natasha.donn@algarveresident.com

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