La Marine recevra 39 millions d’euros pour l’entretien des navires – mais pas pour la Mondego grinçante et qui fuit

Les membres d’équipage de Mondego risquent d’être accusés d’insubordination pour avoir refusé une mission en raison de problèmes de maintenance

Par une cruelle coïncidence, un décision du gouvernement de dépenser 39 millions d’euros pour l’entretien des navires de la Marine a été publié dans Journal officiel Diário da República aujourd’huiDes jours après la plupart de l’équipage du patrouilleur Mondego a refusé l’ordre de partir en mission à cause des problèmes d’entretien du navire.

La décision du gouvernement remonte au 2 mars, bien avant que le Mondego ne reçoive l’ordre « d’accompagner » un brise-glace russe lors de son passage le long des côtes de Madère.

Ce qui est peut-être encore plus regrettable, c’est que l’argent qui a reçu le feu vert est destiné à des travaux d’entretien sur d’autres navires : le soi-disant Les patrouilleurs océaniques de classe Viana do Castelo et les frégates de classe Vasco da Gama et Bartolomeu Dias, écrit Lusa

Mentretien du NRP Mondego – surnommé « un patrouilleur de classe Tejo » – avec les fuites d’huile, les fuites d’eau et les problèmes d’égouts « n’est pas couvert ».

Selon la résolution, signée par le Premier ministre António Costa lors du Conseil des ministres du 2 mars, l’argent sera utilisé pour planifier des travaux d’entretien, « réparation et acquisition de pièces de rechange ».

« Cette planification ne peut pas se concentrer uniquement sur les navires en tant que tels, mais également sur leurs systèmes intégraux respectifs, tels que les moteurs, les systèmes de capteurs et d’armes militaires, divers composants, systèmes et sous-systèmes associés », lit-on dans le document.

La résolution stipule qu’« il est essentiel pour le soutien et le fonctionnement des navires de la Marine » ce biens et services sont acquis pour 2023, 2024 et 2025 y compris « l’accostage, les révisions intermédiaires et les révisions mineures, les équipements du chantier naval nécessaires aux travaux », ainsi que « les services de réparation inopinés de nature possible et urgente ».

« La Marine, dans le respect des missions qui lui sont assignées, exploite plusieurs navires, de divers types et de différentes configurations, qui doit être opérationnel et assurer un degré de préparation adapté à la nature spécifique de la mission être exécuté, en toute sécurité, avec une fiabilité et une capacité opérationnelle appropriées », poursuit le libellé.

Le gouvernement estime que, pour assurer « l’opérabilité et le degré de préparation nécessaire », la Marine devrait également « entreprendre une planification rigoureuse, visant l’accostage, les révisions intermédiaires et les révisions mineures » des navires et frégates auxquels les 39 millions d’euros sont alloués.

Dans la résolution du Conseil des ministres, il est établi qu’entre 2023 et 2025, la Marine pourra effectuer une dépense annuelle de 13 millions d’euros pour les services en question, soit un total de 39 millions d’euros sur les trois ans.

Il est également établi que ces services seront acquis auprès d’Arsenal do Alfeite SA, en tant qu’entreprise publique qui assure « la construction, l’entretien et la réparation des navires de guerre ».

Mais tout cela n’est qu’un bien froid réconfort pour les 13 équipiers de NRP Mondego qui sont à fond dans la soupe autour de leur stand samedi dernier.

Les rapports d’aujourd’hui suggèrent que si la police militaire considère que ses actions ont été de l’insubordination, les 13 pourraient être emprisonnés.

Le président Marcelo a cependant peut-être aidé à cet égard, car il a déjà souligné l’importance de l’entretien des forces armées, dans leur intégralité (et non des embarcations/zones sélectives).

Il a déclaré aux journalistes hier – réclamant son opinion sur la « mutinerie de Mondego » – que « sans maintenance il y a des risques d’obsolescence » et donc de la dégradation des capacités militaires, d’où l’importance accordée à la maintenance à tous les niveaux. Soit pratiquement tous les niveaux, c’est-à-dire… le PNR de Mondego attend toujours.

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