Les critiques de ceux qui n’ont même pas d’axes à moudre s’amplifient.
Le tumulte déchaîné par le gouvernement « Mais Habitação » (Plus de logements), les propositions viennent de tous les horizons – pas simplement de secteurs et d’entreprises avec leurs propres axes particuliers à moudre.
Le tabloïd Correio da Manhã publie aujourd’hui quelques articles d’opinion de journalistes directeurs du journal – aucun d’eux n’a le moindre espoir que le plan puisse fonctionner.
En effet, l’un des articles, du directeur exécutif Paulo João Santos, porte le titre « pas d’ailes pour vole » et explique : « Le plan pour résoudre le manque de maisons à louer a été élaboré sans fondations. Tout ingénieur ou contremaître sait que pour construire quoi que ce soit, il faut étudier le sol et voir si c’est possible. C’est une donnée que l’on ne peut pas commencer par le toit. Mais le gouvernement semble penser que c’est la voie à suivre. Il y a pas besoin de tourner autour du pot pour conclure que celui-ci n’est pas bon. Une grande partie de ce qui est prévu ne quittera pas la planche à dessin. C’est tout simplement impraticable. »
« Le plus grand défaut du plan est le fait qu’il a été élaboré avec aucune étude antérieure. Combien y a-t-il de maisons dans le secteur locatif ? Où sont-elles? Quelles sont les nécessités ? Qui les possède ? Combien de temps dureront le soutien (de l’État) aux familles et les avantages aux propriétaires ? Quand ces nouvelles mesures commenceront-elles? La liste des questions est longue, nous pourrions inclure deux ou trois fois ce nombre. Ce qui est impossible à comprendre, c’est homment peut-on avancer dans un projet sans avoir une seule réponse. Aussi nobles que soient les objectifs – et personne ne remet en cause la nécessité d’intervenir dans le secteur locatif – une grande partie de ce plan est vouée à l’échec. Et à qui était l’idée pèlerine que l’Etat occupe les terrains vacants ? Était-ce sur certains morceau de papier oublié dans le tiroir du bureau de (ministre sortant du Logement et des Infrastructures) Pedro Nuno Santos, ou est-ce sorti de la tête du nouveau ministre ? (déjà souligné comme étant le plus jeune ministre de l’histoire de la démocratie portugaise, sans expérience dans le monde des affaires) ? ».
En tout, vu le tollé – sans oublier le « fureur » des partis minoritaires au parlement – la première tentative socialiste pour résoudre l’indéniable crise du logement au Portugal semble se diriger vers une réécriture presque totale.
