La municipalité de Castro Marim devrait ouvrir en janvier 2023 la première structure résidentielle du sud du Portugal pour les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer et de troubles neurocognitifs. « C’est la seule institution sociale de ce type au sud du Tage », déclare Francisco Amaral, médecin et maire de Castro Marim.
La municipalité s’associe à la Santa Casa da Misericórdia de Castro Marim pour construire ce qui sera une maison de retraite différente, axée sur la rééducation et la stimulation cognitive.
La nouvelle maison de soins de Castro Marim pourra accueillir 70 patients atteints de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences en hospitalisation et 20 en hospitalisation de jour.
L’infrastructure sera divisée en trois unités : l’unité d’hébergement et de soins de jour, l’unité d’autonomie personnelle et d’intervention familiale et l’unité de formation et de coopération.
Il s’agit, pour la municipalité, d’un « projet prioritaire, tant en termes de taille que d’envergure », précise Francisco Amaral, car la Maison de Soins Alzheimer apportera également une forte contribution à l’économie locale. « Sa construction va générer des dizaines d’emplois directs et indirects ».
Dans un pays où près de 200 000 personnes âgées souffrent de démence – Alzheimer dans la plupart des cas – et 50 % des personnes de plus de 90 ans souffrent d’une détérioration irréversible de nombreuses fonctions cognitives due à la maladie, l’allongement de la durée de vie oblige à multiplier les unités de soins sociaux.
« La structure résidentielle pour personnes âgées de Castro Marim est une œuvre d’avenir », déclare le maire. Le projet, qui a reçu 1,1 million d’euros de fonds communautaires du programme régional CRESC Algarve, est budgétisé à 4,6 millions d’euros.
En plus d’un investissement de la Santa Casa da Misericórdia de Castro Marim, la municipalité a investi un million. « C’est un très gros investissement pour une petite commune comme la Commune de Castro Marim, mais dans le sud du pays, il n’y a pas d’autre solution », ajoute le maire.
« Les EHPAD ne sont pas adaptés à ces cas de démence », conclut-il. Témoin au quotidien de l’épuisement de certaines familles qui s’occupent de personnes âgées dans ces conditions, le maire-médecin regrette qu’il n’y ait plus de maisons de repos pour les malades d’Alzheimer.
