L’Algarve subit une pression croissante pour agir face à une sécheresse paralysante
Malgré la réticence manifeste des municipalités à « saisir l’ortie » en matière de consommation d’eau, cinq conseils portugais ont décidé que l’un des moyens les plus efficaces de la réduire était d’augmenter les tarifs de l’eau.
C’est une option à laquelle les autorités locales de l’Algarve ont particulièrement hésité.
Mais la résistance est usée par les circonstances. Les médias insistent sur le fait que le L’Algarve en particulier « n’a plus qu’un an de réserves ». Cela ne signifie pas que les ménages alimentés en eau de forage auront nécessairement autant de chance. Chaque jour où il ne pleut pas, la situation devient un peu plus précaire.
António Pina, président d’AMAL, la communauté intercommunale de l’Algarve, a admis que si la pluie n’apparaît pas, des « décisions difficiles » devront être prises.
Pour l’instant, les municipalités de Mogadouro, São Pedro do Sul, Tabuaço, Vila Nova de Foz Côa et Mêda ont commencé à les prendre.
Selon ECO en ligne, 19 autres conseils « envisagent » d’augmenter leurs tarifs d’eau.
Il n’y a pas de frais « fixes » indiqués dans ces modifications. Chaque commune semble avoir élaboré ses propres barèmes, se référant à différents types de consommation (domestique, professionnelle, agricole, etc.)
Le régulateur de l’eau ERSAR a souligné que « compte tenu de la situation de sécheresse affectant le Portugal continental » il devient de plus en plus urgent de revoir les tarifs d’approvisionnement en eau et d’assainissement des eaux usées.
Le gouvernement a déjà mis en évidence 43 arrondissements où la « situation » est la plus critique, en leur recommandant d’introduire des restrictions sur l’utilisation de l’eau comme la « Suspension temporaire du nettoyage des rues et de l’utilisation des piscines, ainsi qu’un régime de sanctions pour sanctionner le mauvais usage de l’eau », ajoute ECO.
Sur cette liste, la majorité des arrondissements se trouvent dans le nord. Mais trois sont en Algarve. Elles sont Lagos, Aljezur et Vila do Bispo – et jusqu’à présent, tous les trois ont catégoriquement refusé de facturer aux consommateurs un supplément pour l’eau ; ils n’ont introduit aucune sorte de restrictions – et dans au moins un de ces arrondissements, des employés municipaux ont encore été vus arroser des espaces verts.
natasha.donn@portugalresident.com
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