NOUVELLE VISION ALGARVIENNE

Créé par l’artiste locale Daniela da Silva, LUZALBA s’inspire de la côte sauvage et unique de l’Algarve.

Artiste visuelle et chercheuse en art-thérapie basée à Raposeira (Vila do Bispo), Daniela est diplômée en design,
beaux-arts et sculpture. Son travail s’étend de l’art visuel à la sculpture et aux performances, ainsi qu’à d’anciennes techniques d’impression, dans lesquelles elle utilise des éléments naturels mélangés à des traditions séculaires et à des procédés chimiques qui « introduisent sa vision inhabituelle de l’art forte d’un sens mystiques et d’autres dimensions ».

Après avoir obtenu son diplôme, son parcours artistique l’a conduite à Venise, en Italie, où elle a vécu pendant huit ans et travaillé aux côtés de nombreux artistes influents. Bien qu’elle s’y soit établie professionnellement, « il lui manquait quelque chose ». Daniela sentait qu’elle avait un vide à combler sans savoir comment. Elle
s’est alors fiée à son instinct et est retournée en Algarve.

Pendant un certain temps, elle a travaillé dans un espace de surf à Raposeira. C’est dans cet environnement qu’elle a pu retrouver sa véritable identité et son inspiration, « entourée de la nature, des vagues et avec du temps pour se ressourcer ».

Elle a alors créé LUZALBA, une marque de bijoux, de fascinants croquis de poissons et de collages. Tout est fabriqué dans son atelier, et les couleurs et les matériaux utilisés ainsi que les singularités de chaque pièce reflètent celles de la côte atlantique et du paysage unique du sud du Portugal.

L’artiste confie que tout a commencé lorsqu’elle cherchait à s’acheter des bijoux. « La simplicité est difficile à trouver, surtout pour ceux d’entre nous qui portent peu ou pas de bijoux, alors je voulais trouver quelque chose de discret, simple, naturel mais aussi résistant ». Elle a cherché partout, dans plusieurs magasins, en ligne et sur les marchés, mais elle a malheureusement échoué dans sa quête. Elle a donc utilisé son expérience créative et a créé son propre collier. Aujourd’hui, le collier « LUZALBA Original » est un produit solide apprécié par de nombreux clients dans le monde entier.

Daniela utilise dans ses créations la pierre amazonite, dont « les propriétés curatives peuvent aider à la découverte de soi et à la recherche de nos propres vérités ». Elle est communément appelée la pierre du courage et, l’Histoire veut que des femmes guerrières légendaires l’utilisaient pour transformer leurs angoisses en harmonie et en équilibre.

La créatrice a plusieurs cordes à son arc, comme son travail de collage. Le principe de ce projet était d’explorer la relation entre le ciel et l’océan. À partir de ses propres photographies analogiques, elle a créé une série de collages étonnants et distincts, de tailles et de combinaisons différentes. Grâce à ses recherches continues sur les rituels païens, les mondes ésotériques et les scènes exotiques de cette partie du monde, les histoires derrière ces images ont atteint une valeur de perception remarquable.

Ayant elle-même passé beaucoup de temps à pêcher, le dernier concept de Daniela est un hommage à l’océan portugais et aux communautés de pêcheurs. Pour créer des visuels étonnants, elle utilise du poisson frais et emploie une méthode d’impression traditionnelle japonaise appelée Gyotaku, qui date du XIXe siècle et était à l’origine utilisée pour enregistrer les prises des pêcheurs. Pour créer les impressions, elle applique de l’encre noire (généralement de l’encre de calmar) sur le poisson et transfère l’image obtenue sur un tissu 100 % coton. Chaque série de poissons est limitée à un maximum de cinq pièces et les ressources utilisées sont consciemment sélectionnées, y compris l’origine des poissons qui sont capturés à l’aide de méthodes traditionnelles et locales telles que la pêche au harpon. Pour ne rien gâcher, les poissons peuvent être consommés par la suite.

Elle emploie par ailleurs une autre technique pour les impressions de poissons : le cyanotype. Il s’agit d’un procédé chimique utilisant deux solutions ; le ferricyanure de potassium et l’ammonium ferrique, combiné aux rayons du soleil. Découvert en 1842, ce procédé était très populaire jusqu’au XXe siècle car peu coûteux pour reproduire des photographies ou des documents ou encore pour prendre des empreintes de spécimens biologiques. En exposant le mélange à la lumière du soleil, il se transforme en une couleur bleue cyan étonnante qui donne des résultats saisissants.

En plus de travailler sur sa propre marque, Daniela est également professeur d’art et de design à l’école internationale d’Aljezur et anime plusieurs ateliers dans le cadre du concept de LUZALBA. Les ateliers durent environ trois heures et sont disponibles pour des groupes privés en Algarve, pour un minimum de cinq et jusqu’à 10 participants environ, avec tout le matériel fourni.

La côte portugaise est indiscutablement belle et admirée par beaucoup, et l’interprétation unique et distincte de Daniela montre une perspective différente de sa magnificence.

Alex Brennan

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